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Ganaoui Nawel
1 juin 2009

1 PRÉSENTATION Phonétique , nom donné à la

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PRÉSENTATION

Phonétique , nom donné à la discipline qui étudie les sons des langues humaines du point de vue de leur production et de leur réception.

La production et la réception des sons se font à trois niveaux : linguistique (élaboration du message par le locuteur, identification et intégration des données par l'auditeur), physiologique (activités neuromusculaires nécessaires aux actes d'élocution et d'audition) et acoustique (propriétés physiques des signaux sonores lors de l'émission et de la réception). La phonétique s'intéresse plus particulièrement aux niveaux acoustique et physiologique qui déterminent trois types d'analyse : une analyse acoustique pour le premier, une analyse articulatoire et une analyse auditive pour le second.

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PHONÉTIQUE AUDITIVE

À l'origine, la phonétique a d'abord été une phonétique auditive, prenant pour point de départ la réception des sons par l'auditeur. Cette méthode empirique, reposant sur un vocabulaire imprécis, est tombée en désuétude. Sous le terme de phonétique auditive, on désigne également un second type d'analyse, utilisée aujourd'hui et qui, par des tests acoustiques, cherche à comprendre comment l'ensemble des sons sont interprétés par l'oreille.

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PHONÉTIQUE ARTICULATOIRE

La phonétique articulatoire, travaillant non plus sur l'audition, mais sur la manière dont les sons sont articulés, c'est-à-dire sur la dimension physiologique de la production des sons, correspond à une orientation moderne des études phonétiques. Dans cette perspective physiologique, elle prend en compte la totalité des organes dits de la parole. Ces organes sont tout d'abord l'appareil respiratoire et le larynx, en l'occurrence les cordes vocales, dont la vibration permet la sonorisation, ou voisement, dans le cas des consonnes sonores ou des voyelles, puis les organes mobiles : la langue (on distingue la pointe de la langue, ou apex, et le dos de langue), les lèvres, le voile du palais et la luette. Par ailleurs, on prend en compte le point d'articulation, c'est-à-dire l'endroit de la cavité buccale vers lequel se dirige le dos de la langue lors de l'articulation d'un son. Les fosses nasales peuvent également jouer un rôle de résonateur dans l'émission de certains sons, qu'il s'agisse de voyelles ou de consonnes. Le phénomène de la nasalisation par exemple consiste en un abaissement du voile du palais permettant de laisser passer une partie de l'air par le nez.

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PHONÉTIQUE ACOUSTIQUE

La phonétique dite acoustique, autre orientation moderne, étudie quant à elle les vibrations sonores lors de la transmission des sons, dans le but de mettre en évidence la relation entre les propriétés physiques des ondes sonores de la parole et le fonctionnement du code linguistique.

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CONSTITUTION DES VOYELLES ET DES CONSONNES


Répartis en consonnes et en voyelles, les sons du français sont organisés en syllabes, chaque syllabe devant comporter une voyelle qui en constitue le centre. Les sons se prononcent dans le cadre de la syllabe et non isolément.

La différence entre les voyelles et les consonnes réside en ce que, lors de l'émission des consonnes, l'air provenant des poumons rencontre un obstacle. Cet obstacle peut consister en une fermeture totale (occlusion) ou bien en un resserrement (constriction). Par ailleurs, les consonnes peuvent être sonores ou sourdes, alors que les voyelles, en principe toujours sonores, sont caractérisées par une vibration des cordes vocales et un libre passage de l'air dans le canal buccal.

Dans l'articulation des voyelles dites palatales, la partie antérieure du dos de la langue s'élève vers le palais dur. Dans celle des voyelles dites vélaires, la partie postérieure du dos de la langue s'élève vers le voile du palais. On les classe en fonction de leur degré d'aperture, c'est-à-dire de l'écartement des mâchoires au point d'articulation. On distingue ainsi des voyelles fermées : i, y, u, voyelles mi-fermées é, eu (de feu), o (de dos), mi-ouvertes è, eu (de peur), o (de robe) et ouvertes a, â. Le e muet, s'il est prononcé, a une articulation voisine de celle de eu (de peur). Le français possède aussi une série de voyelles nasales in, an ou en, un et on.

Parmi les consonnes, on distingue :

— une série d'occlusives sourdes (c'est-à-dire articulées sans qu'il y ait vibration des cordes vocales) p, t, k et une série parallèle d'occlusives sonores b, d, g (de guerre). L'opposition terme à terme des consonnes de ces séries se fait sur la base de ce seul critère sourd / sonore. P et b sont toutes les deux des occlusives bilabiales, c'est-à-dire que leur articulation met en œuvre les deux lèvres, mais p est une consonne sourde alors que b est une consonne sonore ;

— deux séries de constrictives sourdes s, ch, f ou sonores z, j, v ;

— des sonantes, caractérisées par un obstacle articulatoire faible. Les sonantes, comme leur nom l'indique, sont toutes sonores. Elles consistent en une série de nasales m, n, gn, en une consonne dite latérale l et en une vibrante r.

Il existe par ailleurs des sons intermédiaires, dits semi-consonnes ou glides, comme le son ï de paille, le son w de roi et u de luire, et dont le point d'articulation est intermédiaire entre le point d'articulation d'une voyelle et celui d'une consonne.

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